Virus d’immuno- déficience féline (VIF) : prévenir sans vaccin

24 avril 2023

Moins connu que la leucémie, le VIF n’en est pas moins une maladie très grave, pour laquelle il n’existe plus de vaccin.


À lui seul, le nom effraie. Virus d’immunodéficience féline (VIF), ou sida félin, comme on l’appelle communément. Personne ne veut voir son chat le contracter, comme cela s’est produit avec mon Regalito. Heureusement, ce n’est pas une maladie que l’on qualifierait de courante. Selon une vaste étude canadienne menée il y a 10 ans, la prévalence du VIF est de 4,3 % au pays. Même si elle date de 10 ans, cette étude demeure une référence au Canada, en raison notamment de son échantillon considérable de plus de 11 000 chats.


« Comme le VIF se transmet surtout par morsure, ce sont principalement les chats errants qui sont touchés, affirme la Dre Caroline Kilsdonk, présidente de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec. Les batailles de mâles non castrés sont des situations propices à l’infection ».


Si un vaccin a été offert dans les cliniques canadiennes jusqu’en 2015, il ne l’est plus, pour diverses raisons. « Premièrement, il n’était pas efficace contre les souches les plus fréquentes au Canada, relate la Dre Caroline Kilsdonk. En outre, il fallait tester les chats avant de les vacciner pour vérifier s’ils étaient porteurs du VIF, car une fois vaccinés, ils obtiendraient un résultat positif (à cause de la présence des anticorps générés par le vaccin dans leur organisme). Bref, ça impliquait des coûts assez élevés pour le client. Si l’infection avec le virus n’est pas si rare, c’est quand même peu fréquent que le chat développe le sida ou que la maladie menace sa vie. »


Cela dit, ceux qui laissent leur chat vagabonder dans le voisinage peuvent prendre des précautions pour minimiser les risques qu’il soit infecté. La meilleure façon est de stériliser son animal, ce qui diminue de beaucoup les pulsions querelleuses, principalement chez les mâles. On peut aussi laisser notre bête prendre le frais attachée avec un harnais, sous surveillance constante, afin d’éviter de potentiels contacts houleux avec des visiteurs poilus. « Il est également important de tester tout nouveau chat que l’on introduit dans une maisonnée déjà occupée par un ou des félins », conclut la présidente.

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