Vous préparez votre premier testament? N’oubliez pas vos animaux

13 janvier 2020

Acheter son premier condo, c’est excitant! C’est aussi un bon moment pour préparer son testament. Pourquoi ne pas y ajouter une clause pour protéger vos animaux?


Ce n’est probablement pas en tête de votre liste des urgences que vous souhaitez régler, mais préparer un testament est une étape nécessaire pour protéger ceux que vous aimez… et votre ménagerie en fait partie.


Selon un sondage sur la planification successorale commandé par la BMO, 75 % des Pawsies sentent qu’il est important de faire des arrangements pour que leurs poilus continuent à recevoir des soins après leur décès. Mais selon le même sondage, seul le tiers d’entre eux a fait de tels arrangements, qu’ils soient formels ou informels. Le rapport indique que « les animaux de compagnie sont de plus en plus considérés comme des “membres de la famille”, alors nous devrions aussi nous pencher sur le sort qui leur sera réservé advenant notre décès ou notre inaptitude.»


Sans plan, les animaux orphelins sont vulnérables à de fâcheuses conséquences. «Si les membres de la famille ne peuvent pas ou ne veulent pas prendre la responsabilité de l’animal, celui-ci passe aux mains de la SPCA», explique la Dre Sietske Rijnen de la clinique vétérinaire Creekside à Vernon, en Colombie-Britannique.


La SPCA évalue l’animal pour voir s’il est adoptable. Les animaux, qui vivent déjà un stress après la perte de leur humain, en vivent un autre s’ils sont placés dans un chenil, et encore un lorsqu’ils arrivent dans une nouvelle maison avec de nouveaux humains, voire d’autres animaux. «Malheureusement, si votre animal est âgé ou a un problème de santé, il peut être jugé inapte à l’adoption et peut être euthanasié», ajoute la vétérinaire.


Documenter son plan
Même si un accord verbal est convenu, on peut éviter de potentiels litiges en mettant ses volontés par écrit. «Il est rare que les gens aient un plan documenté concernant la garde ou la désignation de fonds pour l’animal», avoue la vétérinaire.


Sandra MacGregor est l’exception. Divorcée et mère de trois chats à Guelph, en Ontario, elle voyage souvent à l’international pour le travail. Elle a commencé à se demander ce qui arriverait aux chats si elle n’était plus là pour en prendre soin. «Ils sont tout pour moi, dit-elle. C’était une question qui me pesait.»


Elle a donc fait appel à un notaire pour refaire son testament et réserver une partie de son héritage pour les soins de ses chats par un ami proche. «Je me suis sentie plus à l’aise ainsi», ajoute Sandra MacGregor.


Évaluer ses options
Les conseils juridiques sont la clé de la planification successorale. «Je demande toujours à mes clients s’ils ont un animal, explique Ted Flett, un avocat de Toronto spécialisé en droit de la succession, en droit du travail et en droit civil. Si c’est le cas, nous discutons des différentes options pour les aider à prendre une décision éclairée».


Bien qu’il soit important de désigner d’éventuels parents adoptifs pour l’animal, Me Flett recommande également de mettre en place une fiducie pour aider à couvrir les coûts des soins, au besoin. «Les tribunaux ont reconnu que l’amour des humains pour leurs animaux n’est pas un détail insignifiant», explique-t-il. «Des arrangements formels peuvent être ajoutés au testament pour vous garantir la paix d’esprit et vous assurer que même après votre décès, vos animaux bien-aimés seront entre bonnes mains.»




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