Qu'est-ce qu'on obtient quand on mélange des chiens, une pile de livres et un chalet dans la région ontarienne de Kawartha Lakes? Une escapade de rêve. Je n'ai pas de chalet, et je n'ai aucune envie de perdre des heures à chercher des chalets à louer qui acceptent les chiens. Mais heureusement pour moi, il existe une solution.
Le Woodhaven Country Lodge, près de Buckhorn, au nord-est de Toronto, accueille les chiens à bras ouverts. Là -bas, tout est organisé en fonction d'eux. Woodhaven est fait pour les gens qui ont des chiens et pour ceux qui aiment leur compagnie. « Pas besoin d'avoir un chien pour rester ici, explique le copropriétaire David McKinstry. Mais c'est clair qu'il y en a sur place. »
Pendant la haute saison, les chambres et les chalets du Woodhaven peuvent être loués à la journée (et non à la semaine, puisque c'est une saison très achalandée). Je remplis la voiture, j'embarque mon petit terrier, on passe prendre son meilleur ami, un labrador chocolat, et nous partons pour trois jours magiques. Jamais je n'ai été si bien entourée en voyage. Pour sortir de Toronto, il faut affronter quelques heures de trafic (aucune plainte des chiens!). Puis, nous nous approchons de la magnifique région verte de Kawartha Lakes. À notre arrivée au Lodge, une surprise nous attend : on nous a surclassés au « Jill's Cottage », un chalet avec une cour arrière plus grande que le chalet que j'avais réservé.
C'est juste parfait. Je peux ouvrir la porte arrière et sortir sur le balcon sans jamais me soucier des chiens — ils peuvent courir en liberté et japper après les dindons sauvages qui les narguent de l'autre côté de la clôture. Ce chalet individuel fait partie des sept options de location. Certaines unités font partie du chalet principal, où sont servis le petit-déjeuner et le souper ; d'autres sont dans des bâtiments séparés, et la plupart ont des terrains clôturés où peuvent courir les chiens.
Qu'est-ce qu'on fait ?
Absolument rien, ou presque. Je m'abandonne à mon roman pendant que les chiens font la sieste. Dès leur réveil, ils me suivent comme des chiens de poche jusqu'à ce que nous nous écrasions dans le canapé en soirée. Le chalet a une cuisine toute équipée, mais je préfère utiliser le barbecue sur le balcon, manger dans la cour et savourer ces doux moments.
C'est ça, les vraies vacances en plein air. On passe la journée dehors, on rentre et on s'endort tous empilés sur le lit à deux places. Les discussions sont optionnelles. Et les jappements ? Ça, apparemment, c'est obligatoire.
Les petites bêtes abondent par ici, y compris les porcs-épics. Évidemment, le labrador en trouve un et fonce droit dessus. Heureusement, je suis capable de distraire les deux chiens en courant en direction opposée et en les encourageant à me suivre. Après tout, on m'a avertie à l'accueil qu'une visite d'urgence chez le vétérinaire pour extraire des aiguillons s'élève à 600 $! Le reste du temps, nous marchons beaucoup — heureusement sans laisse — le long du chemin d'un kilomètre à l'entrée de la propriété et dans les sentiers menant au quai et à la terrasse sur le lac. Pour les plus aventureux, des kayaks, des chaloupes et des canots sont à notre disposition. Pagayer dans les eaux calmes d'un lac scintillant avec un chien est une expérience vraiment romantique quand on sait nager.
Quant à moi, je reste sur la terre ferme. Mon petit terrier trempe seulement deux pattes dans l'eau, et le labrador, comme on peut s'y attendre, plonge tête première sans se poser de questions. Chaque fois c'est la même histoire. Mais ici, on ne s'en fait pas. On s'attend à ce que les chiens entrent tout sales dans le chalet. Et trois jours ininterrompus de moments de qualité avec des chiens, ça n'a pas de prix. D'accord, ça a un prix. On prévoit environ 200 $ la nuit, selon la période de l'année. Mais ça vaut son pesant d'or.
Photos: Sherri Talenko (le chien) et The Woodhaven Country Lodge (vue du chalet).