Un duo résilient

Maryse, l’humaine de Jessy, adore l’accueil qui lui est réservé quand elle se lève le matin ou lorsqu’elle rentre à la maison. Il faut dire que la voix joyeuse de sa chienne a quelque chose de contagieux. « Après une mauvaise journée, l’entendre chanter me fait oublier tous mes tracas », explique Maryse.

Un bon matin, Maryse a remarqué que sa chienne n’utilisait que trois pattes lorsqu’elle descendait l’escalier. Jessy a dû se soumettre à de nombreux tests et examens. Pendant ce temps, le vétérinaire a prescrit un important ralentissement de ses activités. Une pilule difficile à avaler pour Jessy, qui ne comprenait pas pourquoi on lui interdisait tout à coup ses activités préférées.

« Jessy est fière, précise Maryse. Avant sa blessure, elle faisait de l’agilité canine. Bien que ça me plaisait aussi, c’est vraiment pour elle que je le faisais. Elle adorait les obstacles, se faire voir et impressionner les gens. Malheureusement, quand elle s’est blessée, ce n’était plus possible. Ça me brisait le cœur de la voir piteuse. »

Après plusieurs visites chez différents spécialistes, le diagnostic est enfin tombé : un muscle déchiré s’était mal réparé. Jessy a dû travailler fort pour retrouver sa forme et réintégrer pleinement ses activités.

Pendant sa réadaptation, Jessy était nourrie à la main par son humaine, qui la faisait travailler vaillamment. En équilibre sur un ballon, la petite basenji tentait d’attraper ses précieuses croquettes.

Ça peut paraître bizarre de s’imaginer un chien sur un ballon, mais quand il y a de la nourriture en jeu, ils sont prêts à tout et ils comprennent vite! » La série d’étirements qu’elle faisait ainsi sans s’en rendre compte aidait à délier son muscle atteint.

Ces jours-ci, Jessy peut enfin se remettre à courir. Raisonnablement, bien sûr. Avec toute l’attention qu’elle reçoit, Jessy semble heureuse. La preuve? Elle continue à chanter tous les matins.

Couverture : Catherin Arsenault

Photos 1 et 3 : collection personnelle

Photo 2 : François Fournier