Quand la vie envoie une limonade...

13 juin 2019

Au départ, Isabelle ne voulait pas de Zeste. Genèse d'une histoire d'amour qui a dû passer par quatre chemins pour arriver à ses fins.


Isabelle avait toujours eu des schipperkes dans sa vie. C'était sa race de prédilection. Lorsqu'elle a adopté Sera, sa toute première schipperke, ses parents ont adopté deux chiens de la même famille. L'éleveur, spécialisé dans les schipperkes, avait aussi des tervuerens. « Un jour, il m'a appelée pour me dire qu'il n'arrivait pas à faire adopter une petite chienne tervueren, raconte Isabelle. Comme on se connaît bien, il m'a demandé si je pouvais l'accueillir chez moi pour la socialiser et commencer son éducation. Mais cette race ne m'intéressait pas et j'avais déjà plusieurs animaux à la maison, alors j'ai d'abord refusé. »


Prise de remords et incapable de laisser une bête dans le besoin, Isabelle a fini par changer d'avis, tout en se promettant de ne pas s'attacher. « Mais déjà, sur le chemin du retour, tous mes plans partaient en fumée. Je ne pourrais pas expliquer ce qui s'est passé, se souvient-elle. Ça a été un vrai coup de foudre. »


Toutefois, un premier problème s'est rapidement manifesté. « Zeste faisait des crises d'épilepsie focales. Elle se mettait à trembler, puis elle avait des convulsions. C'était super stressant. » Mais le phénomène étant associé à la croissance, les épisodes se sont graduellement calmés. Isabelle a alors commencé à amener Zeste avec ses schipperkes sur les parcours d'agilité canine.


C'est pendant cette période que Zeste est tombée du haut d'un obstacle et s'est blessée à une patte. Elle a été vite soignée, mais l'accident a laissé un traumatisme. « Elle est devenue peureuse, anxieuse, explique Isabelle. Pendant cinq ans, j'ai travaillé fort pour qu'elle retrouve son aisance. J'y suis allée doucement. Petit à petit, j'ai établi une association positive avec l'obstacle d'où elle avait chuté. Pour ça, j'ai dû apprendre à bien la connaître, trouver ce qu'elle aime le plus. Ça a solidifié notre lien. »


Dans le groupe de parfaits schipperkes d'Isabelle, Zeste est comme un genre d'anomalie. « Je l'appelle affectueusement mon citron, parce qu'elle a plein de petits défauts. Je suis plus protectrice envers elle qu'envers les autres, qui sont plus confiantes. En fait, Zeste et moi on se ressemble. On est deux anxieuses. Je dis souvent que c'est mon ange gardien. Je m'occupe beaucoup d'elle, mais elle prend aussi bien soin de moi. » Voilà qui explique sans doute le coup de foudre. Un match parfait dans toute son imperfection.


Photo vignette : Catherin Arsenault
Autres photos : collection personnelle

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