Notre chien a été atteint par la maladie de Lyme

17 juillet 2023

Une tique, aussi petite qu'elle soit, peut infecter mortellement votre chien. Voici comment prévenir cette maladie souvent difficile à détecter.


Au cours d'un voyage de camping en Floride, en 2016, Claire et Gilles ont remarqué par hasard une rougeur « comme une plaie entourée d'un halo » sur la patte arrière de leur chien Tchoupi.


Quelques jours plus tard, alors qu'il dormait au pied de leur lit, Tchoupi a uriné. « Ça m'a inquiétée, se souvient Claire, parce que c'était tout à fait inhabituel. »


De retour au Québec, le couple est allé consulter la vétérinaire Maude Imbeault. À l'issue d'analyses sanguines, le diagnostic est tombé : Tchoupi avait été piqué par une tique quelques mois plus tôt et avait contracté la maladie de Lyme. La tique, ce minuscule parasite à huit pattes, lui avait déjà causé des dommages irréversibles aux reins.


Après une hospitalisation pour déshydratation avancée, on lui a administré un traitement antibiotique pendant trois mois. Malgré tout, son état a continué de se détériorer. « Les derniers jours, il hurlait de douleur, se souvient Claire. On a dû le faire euthanasier. »


Une épidémie en approche


À l'échelle canadienne, les cas de maladie de Lyme doubleraient presque d'année en année : « Non seulement on dénombre plus de tiques, mais elles sont de plus en plus souvent porteuses de la maladie, explique Dre Imbeault. On ne parle plus d'une problématique limitée à quelques régions; la maladie s'étend partout. »


Pas toujours simple de déceler la maladie de Lyme, causée par la bactérie Borrelia Burgdorferi. Notamment parce que les symptômes n'apparaissent que de deux à cinq mois après la piqûre, et sont très divers, explique Dre Imbeault : « Parfois, l'animal perd son entrain, fait de la fièvre ou mange moins. D'autres fois, il souffre aux articulations et se met à boiter. »


Comme l'illustre tristement le cas de Tchoupi, les antibiotiques ne viennent pas systématiquement à bout de l'infection. « Chez certains chiens traités, des bactéries peuvent toujours être trouvées en faibles quantités le long des gaines tendineuses, par exemple. Ce qui signifie que l'antibiothérapie ne garantit pas l'éradication complète. C'est d'ailleurs pourquoi on met l'accent sur la prévention », ajoute la vétérinaire Imbeault.


Devant la menace grandissante, l'approche en trois volets (vigilance, prévention, vaccination) demeure de loin le moyen le plus simple et efficace d'éviter à Pitou – et à sa famille - de vivre cette pénible épreuve.


« Lors de l'examen annuel de Tchoupi, se souvient Claire, nous avions refusé le vaccin contre la maladie de Lyme, n'en saisissant pas entièrement la pertinence... Aujourd'hui, je recommande à tous de faire vacciner leur chien », conclut-elle.

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