Freddie Mercury vouait une véritable passion à ses chats. C'est son ex-femme Mary Austin qui, dans les années 1970, lui a offert ses deux premiers compagnons à poils, Tom et Jerry. Au fil des ans se sont ajoutés Oscar, un chat roux et blanc ; Tiffany, un birman ; Lily, une chatte blanche ; Goliath, au pelage noir ; sans compter Delilah, Miko, Dorothy et Roméo, qui étaient tous tigrés.
Bien que l'auteur de Bohemian Rhapsody fût souvent en tournée et possédait plusieurs pied-à-terre à travers le monde, ses protégés demeuraient à Garden Lodge, son manoir de Londres, où chacun avait sa propre chambre. Dans la biographie Freddie Mercury, Peter Freestone, son cuisinier et assistant personnel, écrit : « sa maison était là où demeuraient ses chats ». Le matin, ceux-ci avaient droit à de la nourriture en boîte, alors que du poulet, du lapin ou du poisson frais leur était servi le soir. Lorsque le chanteur était à l'étranger, il avait l'habitude d'appeler pour leur parler au téléphone. À Noël, il leur offrait un bas rempli de gâteries et de jouets. « Freddie traitait ses chats comme s'il s'agissait de ses propres enfants », confie son conjoint Jim Hutton, dans ses mémoires Mercury and me.
En 1985, la dédicace de son album solo Mr. Bad Guy se lisait comme suit : « À mon chat Jerry – et à Tom, Oscar, Tiffany, et tous les amoureux de chats à travers l'univers – j'emmerde tous les autres ! » Sa Majesté avait toutefois une préférée à sa cour, Delilah, qu'il surnommait « ma petite princesse ». Alors qu'il était affaibli par la maladie, cette chatte lui a inspiré ces paroles : « Tu me fais sourire lorsque je suis sur le point de pleurer / Tu me donnes espoir, tu me fais rire – tu aimes ça ». Malgré les réticences des autres membres du groupe, la chanson Delilah est parue sur l'album Innuendo, en janvier 1991, quelques mois avant la mort de Freddie Mercury. Et si l'on en croit l'une de ses déclarations faites lors d'une entrevue donnée à son ami journaliste David Wigg, toute sa fortune serait revenue « à Mary et aux chats ».