Comment un chat a guéri de son diabète

14 novembre 2019

Jean a noté une similarité entre les symptômes de son chat et ceux liés au diabète chez l’humain. Jujube serait-il affecté par la même maladie que lui?


Tous les médecins vétérinaires vous le diront. Il y a parfois des hasards qui les amènent à constater de troublantes similitudes entre les maladies qui affectent un animal et un membre de sa «famille humaine». Un bel exemple: Jean et son fidèle matou, Jujube. Comme des dizaines de milliers de chats et de millions de Canadiens, tous deux souffrent du diabète sucré de type 2. Cette forme de la maladie, qui représente près de 90 % des cas chez les chats et les humains, est causée par un dysfonctionnement de l’insuline.


Des symptômes inquiétants

Les premiers symptômes de Jujube se sont manifestés vers l’âge de sept ans. Dès le départ, Jean a remarqué une augmentation de la faim, de la soif et une plus grande quantité d’urine produite. La confirmation du diagnostic s’est effectuée chez le vétérinaire par une évaluation de la glycémie, de la glycosurie (pourcentage de sucre dans l’urine) et un bilan de santé complet.


Ces tests furent essentiels pour diagnostiquer le diabète, car les symptômes peuvent facilement être confondus avec ceux d’autres maladies comme l’insuffisance rénale.


Comment se développe cette pathologie? Pour résumer, il y a suffisamment d’insuline produite par le pancréas, mais l’organisme développe une résistance, entrave son activité et l’empêche de faire pénétrer le sucre dans les cellules. Il en résulte alors une hausse de la glycémie (taux de sucre dans le sang) qui, à plus ou moins long terme, provoque la défaillance de certains organes comme le foie, les reins, la vessie, les yeux ou même la peau.


Les prédispositions au diabète

Heureusement, Jean, qui connaissait bien la maladie puisqu’il en souffre depuis des années, a rapidement eu la puce à l’oreille. Il s’est rappelé des mises en garde de son vétérinaire: Jujube est trop enveloppé; un jour, son tour de taille lui jouera un tour!


Il est d’ailleurs démontré qu’un chat obèse court jusqu’à quatre fois plus de risques d’être victime de diabète. Puisque que l’âge est aussi un facteur prédisposant (le pic surviendrait vers sept ans), les inquiétudes du docteur de Jujube sont des plus légitimes!


Plus la condition est dépistée de façon précoce, meilleure sera la réponse au traitement, qui vise à éliminer les signes cliniques, éviter les complications, atteindre et maintenir un poids santé, ainsi que prévenir les rémissions.


Un traitement efficace

En suivant à la lettre les recommandations de son vétérinaire, Jean a complètement modifié la diète de Jujube en lui fournissant une alimentation plus riche en protéines et réduite en glucides. Il a également procédé aux deux petites injections d’insuline quotidienne, sachant qu’il faudrait entre quatre à six semaines avant de bien maîtriser son glucose sanguin. Un test de glycémie qu’il a effectué lui-même à la maison et une simple visite de contrôle aux trois mois chez le vétérinaire furent suffisants par la suite.


Mais le plus formidable dans cette histoire, c’est qu’un an plus tard, grâce à un retour à un poids normal, une observation méticuleuse, une mise au point régulière des doses d’insuline et une bonne diète, le diabète de Jujube a totalement disparu! Effectivement, en respectant les règles précédentes, la fréquence de la rémission clinique chez le chat varie de 30 % à 90 % des patients nouvellement diagnostiqués, selon plusieurs études.


De là l’importance d’identifier rapidement le diabète et d’intervenir tôt dans le processus afin de prévenir la dégradation de la condition et réduire les frais médicaux inhérents à cette maladie.


Aujourd’hui, Jujube est en pleine forme et Jean n’a plus qu’à se soucier de lui-même!

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